François Barré est nommé en 1981 directeur de la Mission du parc. Sous son impulsion, une réflexion s’engage sur la fonction et le rôle des jardins, sur le rapport de la nature à la ville post-industrielle. Pour la Villette, selon François Barré, dans son rapport d’objectif, les parcs du XXème siècle se sont contentés de reprendre les modèles des siècles précédents. Pour la Villette, premier grand parc entrepris dans Paris intra-muros depuis Haussmann, il s’agit de concevoir et mettre en place un « parc adapté à la réalité d’aujourd’hui comme à celle de demain, un parc lié à la vie

urbaine, à son rythme et à ses recherches.

A partir des années 1970, le boulevard Périphérique vient doubler le tracé des boulevards Extérieurs. Des abattoirs et du marché de la viande, il ne reste aujourd’hui que la Fontaine au Lions et la grande Halle aux bœufs, encadrée par quatre pavillons (11, 12, 16,17) et au nord, à côté de l’ancienne rotonde des Vétérinaires, devenue Maison de la Villette, l’immense salle des ventes projetée dans les années 1970, abandonnée en cours de chantier et transformée depuis 1986 en Cité des sciences et de l’industrie. L’entrée Sud du parc est encadrée par le Conservatoire national de la musique et de Paris et par la Cité de la Musique. Tout à fait à l’est, en bordure de canal vient la grande salle du Zénith, inaugurée en 1984.

La trame inflexible des folies de Bernard Tschumi investit tout le parc et lui donne son unité.

Ce parc aura la spécificité et la force d’une création originale, un caractère novateur ;

y seront inscrits les symboles du temps présent. Lieu de rassemblement, de

métissage et d’intégration, actif, évolutif, divers, complexe, multiple, quotidien,

symbolique, expérimental, attractif, il participera à la recherche d’une civilisation de la

ville, affirmera l’idée urbaine de densité, suscitera l’émergence d’une culture

pluraliste et populaire. »