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Un repère dans l'espace urbain

Une greffe urbaine et sociale

Des usages et des ambiances

Quartier des Batignolles

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S’il tranche avec l’ancienne zone ferroviaire, le parc Martin Luther King ne fait pourtant pas table rase du passé mais s’insère dans l’existant et incorpore les témoignages de l’histoire. Remodelé par endroits, le relief est globalement conservé, de même que l’ancienne ligne de la Petite Ceinture que le bâtiment d’une ancienne forge permet de franchir tout en offrant un belvédère sur le parc. Le chemin de fer, désormais entouré d’eau et de végétation, acquiert une dimension poétique.

 

 

Le parc propose de multiples ambiances, adaptées tantôt à la détente contemplative, tantôt à la promenade ou au sport. La variété procède d’abord de la végétation, extrêmement diversifiée, organisée dans l’espace de manière à révéler l’alternance des saisons et structurer les espaces. Implanté au cœur d’un environnement minéral très dense, le parc propose une respiration, une ouverture sur le ciel, un rapport avec les éléments, la nature, le temps qui passe.

 

 

Contrairement aux parcs « historiques » de l’époque d’Haussmann et d’Alphand, qui proposent un monde idéalisé, replié sur lui-même avec une couronne boisée en périphérie, on est là dans un parc de son temps, organisé en îlots, traversé par des allées qui prolongent et relient les rues de tous les côtés du parc, une nature qui s’insère entre les volumes bâtis et diffuse vers la ville existante.

 

 

Le parc est une composante locale rayonnante à l’échelle de la ville, un repère dans l’espace urbain. Il doit faciliter la vie collective, rendre possible de multiples usages. Situé aux confluences des quartiers de Clichy, Monceau, Batignolles ou Epinettes, c’est un lieu de rencontre, de convergence entre des formes d’urbanisation et des populations très différentes. C’est un lieu où s’exprime notre époque dans ce qu’elle a de divers et qu’il faut mettre en relation.

 

 

Comme tout espace public le parc s’inscrit dans le passé, le présent et l’avenir, il est amené à

évoluer avec le temps. La ville n’a pas une fin, elle continue à se transformer ; le parc n’est

pas un grand objet, c’est une partie de ville.

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PAROLES D'EXPERTS